ou le paradoxe du barbare et du civilisé...


 

 

individu prétendument
issu d'un monde barbare mais qui laisse un avenir à la planète

 

 

Entre 1900 et l'an 2000, la population sera passée de 1,5 milliard à 6 milliards, pour arriver, à la fin du siècle prochain, à 10 ou 11 milliards. Jamais l'humanité n'a vécu une transformation d'une telle ampleur. On ne peut pas vivre à 6 milliards, et encore moins à 10 milliards, comme on a vécu à 1,5 milliard.

Est-ce que cette terre peut nous nourrir ? La réponse est "oui" . La terre peut nourrir très facilement dix milliards d'hommes. Elle pourrait en nourrir quinze. Les onze milliards d'hommes que nous serons ne posent pas de problème de nourriture.

La vraie question est : quelle sorte d'hommes ? Si ce sont des paysans du Sénégal, du Mali, de l'Inde qui ne demandent à la terre que leur nourriture, il n'y a pas de problème. Mais si ce sont des Albert Jacquard qui demandent du pétrole pour prendre l'avion, des poubelles pour mettre leurs déchets, alors, avec un milliard d'hommes comme ceux-là, la terre est saturée.

20 % des hommes consomment 80 % des richesses produites par la planète. Si on continue dans la structure économique et sociale actuelle, 10 % des hommes consommeront bientôt 90 % des richesses.

Tous les jours, vous entendez parler de croissance. Mais c'est la décroissance qui s'impose.

Il faut choisir : soit un milliard de nos petits-enfants bien riches, mais complètement enfermés pour se défendre contre cette nuée de misérables, soit un tout petit peu plus d'égalité.

Le choix doit être fait maintenant: soit on conduit le changement, on bifurque volontairement, soit on essaye de continuer dans la lignée actuelle et un beau jour ça va craquer... et on subira cette révolution.

Albert Jacquard

sur une musique de Nino Rota interprétée par le groupe vocal Acratopège 


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individu se prétendant issu d'un monde dit civilisé mais sans avenir pour la planète

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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